Est-ce qu’il vous arrive aussi de réaliser -non sans effroi- de la dureté avec laquelle vous vous adressez à vous-même ?
« T’es trop c*** ! », « Mais ça va pas, ma pauv’fille ?! », « Ohlala, j’aurais jamais dû faire ça, je suis trop bête… »
Voici un petit florilège des phrases que je peux m’adresser tout haut quand je fais des « bêtises ». Et quand j’observe autour de moi, j’ai l’impression que je ne suis pas la seule…
Le signal d’un changement
Depuis quelques semaines, j’ai observé un changement :
La dernière fois que j’ai rempli ma bouillotte pour me tenir chaud la nuit, je me suis renversée un peu d’eau bouillante sur les doigts et bien entendu, j’ai lâché instantanément ma bouillotte. Heureusement, j’étais au-dessus de l’évier. Je m’attendais à m’entendre dire : « P*** mais quelle c***! » Et bien surprise, non ! Ce qui est sorti c’est : « Ouaouh ! Super ce réflexe ! Bravo, tu as bien fait de lâcher. »
Alors qu’est-ce qui a changé ? Et surtout comment ?
Cela fait un moment que j’aspire à identifier ma violence intériorisée pour la déjouer. Je salue l’exemple ci-dessus comme un témoin, qu’à un endroit, je progresse sur cette quête.
Vous voulez vous aussi vous apporter un peu plus d’amour de vous ? Voici un cheminement étape par étape.
Cette progression est un des fruits de mon attention à me connaitre et m’accepter ainsi que de mon cheminement de compréhension et d’intégration de la CNV, si vous aussi souhaitez apprendre à vous regarder avec des yeux bienveillants voici le site qui recense toutes les formations.
1- La prise de conscience par l’observation
Tant que vous n’êtes pas conscient·es de la manière dont vous vous parlez, vous ne pouvez pas agir dessus. Donc, le premier mouvement que vous pouvez créer pour apporter du changement consiste à observer.
- Commencez par les moments les plus évidents, comme ceux où vous vous parlez tout haut. Notez mentalement, « Tiens, je viens de me dire ça, ou ça. »
- Peut-être aurez-vous l’envie de consigner ces phrases dans un carnet, pour observer la fréquence, la redondance ou votre créativité !
- Peut-être pourrez-vous ensuite, de la même manière, observer celles qui ne se formulent pas tout haut.
2- Un espace pour le choix
À partir du moment où vous êtes en conscience d’un fonctionnement, vous retrouvez un espace d’action et pouvez y remettre un peu de « choix ».
Est-ce qu’entretenir une relation d’amour et de respect vis-à-vis de vous-même vous importe, vous motive, vous fait envie ?
Si vous répondez oui avec enthousiasme, alors vous allez avoir envie de vous parler avec amour et respect.
Petite note :
Décréter vouloir s’aimer risque de ne pas suffire. Il se peut que cela passe par un apprentissage. Cela demande du temps et de la répétition, n’en déplaise à la partie de vous qui préfère quand ça va vite !
3- Là où le bât blesse est la transformation…
« All you need is love ! »
Oui, TOUT en vous a besoin d’amour ! Même (et surtout) le pire… Et c’est là où le bât blesse ou… que la transformation peut avoir lieu.
Le pire de vous, c’est ce que vous avez (a priori) le plus de mal à aimer. Alors, ce « pire » va continuer de crier, jusqu’à ce qu’il reçoive de l’Amour… Entraînant une forme de maltraitance intériorisée.
Voici ce que j’ai fait : j’ai commencé par apporter de l’Amour et de l’accueil à la partie de moi qui me juge « trop c*** » et « trop bête ».
C’est peut-être contre-intuitif, mais vous allez voir c’est cohérent et je vous montre comment.
Je me suis rapprochée avec curiosité et sans a priori de cette partie jugeante, et, oh surprise ! J’ai constaté qu’elle avait de « bonnes » raisons d’agir comme elle le fait.
Regardez, je reprends l’exemple avec ma bouillotte. Quand je me suis dis « t’es trop c*** », c’était une part de moi qui a eu très peur que je me fasse vraiment mal qui a réagi ! Et en agissant ainsi, elle souhaitait m’apprendre à être plus vigilante dans ce genre de situation.
J’en conviens, c’est une manière assez maladroite de me proposer d’apprendre. Au regard de l’urgence, c’est sortit comme ça, pas le temps de réfléchir ou d’y mettre les formes…
Peu importe maintenant, je vois que ce n’est pas contre moi, c’est bel et bien à mon service, dans un réflexe de protection. J’entends maintenant : « Je t’aime et je veux te préserver, t’éviter de la douleur. » derrière ce « T’es trop c*** ».
Pour conclure, je vois maintenant que cette manière de me parler est un langage d’amour maladroit mais d’amour quand même. J’accueille et j’arrête de vouloir corriger la partie de moi qui me juge. Ainsi toute cette énergie que je dépensais à vouloir me changer, je la récupère pour m’accueillir avec amour. Ce faisant, je m’envoie le message que je m’aime et que je m’accueille sans condition et cela alimente un cercle vertueux.
J’arrose d’amour des espaces en moi qui s’étaient asséchés.
C’est à vous !
Est-ce que ce cheminement vous parle, vous semble accessible ?
Est-ce que vous avez besoin d’autres exemples ou de plus de précisions ?
Est-ce que vous avez déjà expérimenté d’accueillir avec Amour des parties de vous dont vous n’étiez pas très fier·e ?
Si cela vous semble trop difficile d’avancer seul·e sur ce chemin d’amour de soi, je vous propose :