Conduire sa Vie est un jeu de connaissance de soi de Céline Cazé (j’en parle plus dans le détail dans cet article.)
Pour tester l’intérêt du jeu et pour me donner une chance de saisir l’impact du cheminement qu’il propose, j’ai testé une partie complète nommée « Itinéraire d’un projet » par l’autrice, en mode solo.
Lors de mes tirages spontanés et isolés les uns des autres je n’avais pas bien saisi le sens des questions posées sur les cartes. J’avais l’impression que quelque chose m’échappait.
Grâce à la partie j’ai gagné en clarté ! Je partage avec vous la manière dont j’ai mené mes réflexions carte après carte. J’espère que cela vous donnera des pistes pour vos propres explorations !
C’est parti je vous emmène pour un saut dans le passé, en janvier 2024…
Téléphone déconnecté, habits décontractés, lumière tamisée, je suis assise à ma table. Sur une feuille A4, j’esquisse un chemin avec les emplacements pour les 4 cartes comme indiqué dans le livret qui accompagne le jeu. (La version sur les photos, c’est un dessin que j’ai fait ultérieurement).
Première étape : formuler un objectif
Pour cette première étape, je me laisse inspirer par une suggestion faite par l’autrice dans le livret : « M’engager dans une relation », j’y ajoute l’aspect sphère professionnelle.
⇒ L’invitation de l’autrice est de formuler un objectif clair, simple, court, précis et motivant. Commencer par un verbe d’action aide à aller dans ce sens.
Deuxième étape : le tirage
Le tirage se déroule en 4 phases.
Carte 1 – Clarifier l’objectif
La première carte aide à préciser l’objectif. Dans mon cas, je tire la carte « route prioritaire ».
Tiens je suis surprise et amusée ! Spontanément, je me demande si effectivement m’engager dans une relation professionnelle est la priorité. En suis-je vraiment à cette étape ?
Probablement que la première étape pour m’engager dans cette relation est d’en faire une priorité. Je prends la mesure que l’engagement dans une relation demande de faire de la place physique, émotionnelle, mentale.
Oh, tiens ! Une situation récente vient illustrer le précédent constat sur la place qu’implique l’engagement : j’ai mis 6 mois à aménager mon espace de travail chez moi ! Au cours de ce processus entre août et novembre 2023, j’ai eu conscience que je m’envoyais alors un véritable signal sur la place que je souhaitais donner à mon activité pro dans ma vie globale.
Carte 2 – Étape 1
Je tire ensuite la carte « interdiction de s’arrêter et de stationner ». La question me saute aux yeux : « Quelle est ma réaction quand je ne peux ni m’arrêter ni faire de pause » ? Une sensation s’éveille tout de suite : C’est l’angoiiiiisse ! Là, je me souviens de la dernière fois où j’ai signé un contrat et où (comme à chaque fois que je m’engage) j’ai ressenti une bouffée de panique.
Là, c’est clair, je vois bien ce qui me freine dans l’engagement. C’est cette peur que j’ai de ne plus pouvoir ni m’arrêter, ni faire machine arrière.
Or, je le sais, la réalité est différente… il est toujours possible de trouver des aménagements, de renégocier certains aspects voire même de rompre le contrat si jamais on ne se sent plus bien dans ses engagements.
A cette étape, j’ai donc identifié un frein et une solution : avant de m’engager il est nécessaire que je clarifie avec ma·on interlocuteurice les conditions de rétractation, d’ajustement etc. Ce point me rassure et me soulage.
La justesse et la richesse du tirage m’encouragent à continuer,. C’est avec curiosité que je pioche la 3ème carte !
Carte 3 – Étape 2
« Pompe à essence » : Quel est mon véritable carburant ?
Tout de suite, remonte à la surface un moment de convivialité et de complicité partagé avec des amies chères. Je replonge dans ce moment de communion avec ces personnes que j’aime.
Je relie cette observation à mon objectif de départ : Je vois : pour m’engager (avec légèreté!) dans une relation il est important pour moi de partager des temps de communion, d’être raccord sur les valeurs profondes. C’est encore mieux si ces moments se répètent de temps en temps comme des jalons qui valident la poursuite de l’engagement réciproque.
Carte 4 – L’arrivée
Cette quatrième carte a pour but d’identifier ce que l’objectif permettra d’atteindre. Je tire alors un « Cédez le passage ». Me reviens tout de suite à l’esprit un moment de conduite où j’ai rencontré ce panneau et qui m’a marqué. Je décortique, étape par étape, comment je me suis comportée et là je dis à haute voix : « je regarde à gauche, à droite avant de m’engager… » Je m’arrête net en entendant ces mots…
Euréka ! J’ai compris, avant de m’engager il est nécessaire que je prenne un temps, un temps pour jauger, débusquer les red flags, vérifier et clarifier les accords.
Je prends alors contact avec ce besoin de pouvoir aller à mon rythme. Parce que mon habitude est de me sentir pressée ou obligée par les propositions d’engagement. Là, j’entrevois une nouvelle posture à entretenir qui m’apaise et me rassure.
⇒ Il est possible que cette prise de conscience vous semble tout à fait anodine, et je peux le comprendre… Si je résume, j’ai eu besoin de toutes ces réflexions pour revenir sur le fait que j’ai juste besoin de prendre mon temps.
Figurez-vous qu’il y a un autre aspect qui entre en jeu : le support. Grâce à lui, j’ai visualisé et me suis imprégnée de tout le cheminement que requiert un engagement. J’ai aussi pu visualiser le temps qui s’écoule entre la proposition et la décision et tous les embranchements que je peux explorer avant d’accepter ou de refuser. En ce qui me concerne, la visualisation de ce processus est vraiment précieuse. Je peux y retourner mentalement pour ralentir et me poser dans mes décisions. Bref, je peux tester une nouvelle manière d’aborder l’engagement !
Troisième étape : l’auto-défi
Maintenant que j’ai pris contact avec une perspective désirable, il est temps de formuler un auto-défi. Il s’agit de définir en quoi consiste le défi que je m’adresse et de me donner une échéance à court terme.
Je suis les suggestions de Céline Cazé en me donnant une semaine pour le réaliser.
Pour formuler l’auto-défi, je suis un peu démunie puisque je ne peux pas agir directement sur la personne à l’autre bout de relation…
Je cherche donc quelque chose que je peux faire seule et qui va m’apporter un bénéfice direct.
Après réflexion, je décide de prendre trois temps d’écriture de 20 minutes sur le sujet au cours des sept jours à venir. Je pense qu’il me sera utile d’approfondir et d’explorer par l’écriture les peurs et la manière dont je me suis construite autour de cette pression de l’engagement. Et puis cela me donnera sûrement de la matière pour bosser avec ma psy 🙂
J’aime aussi l’idée que ces temps d’écriture me permettent simplement de rester en lien avec le vécu de la partie et de garder vibrantes mes nouvelles compréhensions.
Ainsi se conclue ma première partie ! Je suis convaincue et je souhaite expérimenter une nouvelle version…
Conclusion : Après une expérience solo convaincante, le test en collectif !
Bien entendu, j’ai eu envie de partager avec mes proches ma surprise face à la pertinence du jeu ! J’ai parlé en long et en large de ma stupéfaction face à l’articulation des questions et de tout ce que cela m’a permis in fine de mettre en lumière sur mon fonctionnement. Mon partage a fait mouche et grâce aux réactions de mes interlocutrices, j’ai proposé de passer à l’étape supérieure : L’expérimentation en groupe, sur 3 parties consécutives.
Le groupe constitué, l’aventure a commencé en février 2024 !
Je vous raconte dans le prochain article 🙂
Quelques questions pour toi :
♥ Connaissez-vous ce jeu ? Qu’est-ce qu’il vous a apporté ? Est-ce que vous avez fait une expérience similaire à la mienne ?
♥ Connaissez-vous d’autres jeux qui vous ont fait cet effet-là ? Je suis tellement curieuse de ressources, partagez avec moi vos pépites !
