FELDENKRAIS – Quand les os nous portent

FELDENKRAIS – Quand les os nous portent
16 février 2018 Cécile Hamet

Phototèque Feldenkrais-France

Pendant deux années j’ai participé avec régularité à des cours de Feldenkrais. D’ailleurs, est-ce un cours ? Je dirais que c’est plutôt un espace de découverte guidée… Venez, je vous explique !

Fel..felgnrgnrkrès, c’est quoi ?!

Je ne vais pas vous faire un copier/coller de ce que vous trouverez sur des sites spécialisés. Je préfère vous présenter là ce que moi j’en comprends et comment je le vis.
Pour moi, la méthode Feldenkrais, c’est une méthode d’exploration. D’exploration de mon corps, peut-être même plus précisément de mon squelette, de ses mouvements et de ses articulations. Un espace où je suis invitée à scruter la résonance d’un mouvement sur tout mon corps, tout mon squelette. Un espace dans lequel je suis invitée à chercher, constater, observer, tester mes mouvements : D’où partent-ils ? Puis-je trouver une manière de faire qui soit encore plus confortable ? Puis-je avoir la même efficacité en étant encore plus flemmarde musculairement ?
Avec cette activité, je reprends contact avec mon squelette, ma structure, ma base ! J’équilibre ainsi l’implication des muscles, me permettant de mettre de côté des tensions, de retrouver de la mobilité et de la liberté dans mes actions concrètes.

Un autre point important (oui vraiment !), c’est que cette découverte est incroyablement accessible. En effet, elle repose sur l’exploration de mouvements communs à notre humanité. Les mouvements par lesquels nous sommes toutes et tous passé·es dans notre développement après la naissance pour nous mettre debout et marcher.

Ça s’adresse à qui ?

Feldenkrais s’adresse à tout un chacun·e, tel·le qu’il/elle est.

Séance découverte

J’ai commencé près de Fécamp à prendre des cours en groupe. La première séance m’a un peu déroutée : j’ai passé près d’une heure au sol, sur le flanc droit, à soulever mon bras et à me retourner. D’abord, en observant le mouvement quand il part du poignet, puis du coude, puis des hanches, genoux, chevilles. Cela m’a paru durer une éternité. En revanche, au moment où j’ai senti un espace confortable et plus naturel que ce que j’avais l’habitude de faire, j’ai senti une sorte de joie primaire m’envahir ! Puis, quand je suis revenue à la position debout, toute une tension au niveau du cou et des épaules avait disparu. En remontant dans la voiture, j’ai même eu besoin de réajuster les rétroviseurs.
Et c’était juste ma première séance…

Déroulement d’un cours en groupe

La durée du cours est de 1h30 environ. Il commence par un état des lieux de notre corps en position debout.
Puis on observe, ad hoc, un type de mouvement (par exemple : se pencher pour ramasser un objet). Ensuite, en passant par différentes étapes, en général en position allongée, on vient travailler à la souplesse, pratiquer l’auto-massage par l’action du poids du corps contre le sol. On reconnecte ainsi avec nos mouvements innés. En fin de cours, on repasse en position debout et on observe de nouveau comment notre mouvement initial se fait. En général, c’est largement plus simple ou plus ample ou plus léger.
Au bout d’une année, à raison d’un cours par mois, ma posture naturelle a changé et ma capacité à ressentir dans mon corps a évolué vers plus de finesse. Ma tendinite s’est apaisée et j’ai retrouvé une grande mobilité au niveau de la tête et de la colonne.
Je trouve également que cette pratique encourage à la bienveillance et à la douceur envers soi-même. Cela mérite d’être souligné !

Phototèque Feldenkrais-France

Déroulement d’un accompagnement individuel

Alors là, on arrive sur le cocon royal ! S’offrir une séance de Feldenkrais en individuel, c’est s’offrir un moment d’intense connexion au corps ainsi que la possibilité de changer un schéma récurrent pour de bon ! Ce n’est pas un massage, ce n’est pas de l’ostéopathie, ce n’est pas de la gymnastique sensorielle, mais c’est aussi un peu tout cela à la fois.

Ce que j’adore c’est le contact entre mon squelette et les bouts des doigts de l’intervenante qui viennent rencontrer chacune de mes vertèbres, côtes, crêtes iliaques. Ces moments privilégiés me recentrent à chaque fois sur l’intelligence de mon habitat et me permettent de mieux appréhender la présence de mon squelette. Dis comme cela, j’imagine que ça peut sembler bizarre, mais maintenant c’est super important pour moi, mon squelette, autant que tout le reste.
Est-ce que vous savez où commencent et s’arrêtent vos omoplates ? Ou, à quoi ressemble l’architecture de votre bassin ?

Tous ces éléments ont fondamentalement changé mon rapport avec mon corps, avec le toucher, avec l’espace…

Encore une belle découverte à partager avec vous !

Contact

Antoinette Waroquy
lecorpscreatif.com
awaroquy [at] netc.fr

Antoinette propose des cours et de l’accompagnement individuel. N’hésitez-pas à la contacter de ma part 🙂

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